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L'HOMME QUE NOUS SOMMES

Duo sur des textes d'Antonin  Artaud

 

Textes écrits entre 1946-1948

 

Avec Michel Doneda (saxophoniste) et Cécile Duval

 

 

Pour en finir avec le jugement de Dieu, Suppôts et supplications, et divers petits textes tirés de notes éparses...  En 1946, Artaud sort d’une série d’internements psychiatriques qui s’étaient succédés durant dix ans, dont un dernier où il subit une cinquantaine d’électrochocs. Il meurt deux ans plus tard.

Efficace, épurée, toute son écriture est alors placée sous le signe de l’absolu. La souffrance du corps, de l’esprit, le cri et l’espace de la douleur deviennent une matière qui précède et rassemble toutes les forces de sa volonté,  le resserre avec lucidité sur ce qui fonde l’être humain en tant qu’être séparé, confronté à sa propre énigme...Mais les questions n’ont pas grand sens... La raison poétique est d’une nécessité tranchante. Il s’agit d’exister, de tracer un chemin, dans et hors de soi, là où le sens s’effondre et resurgit à la verticale, à l’oblique :

la seule question est d’avoir un corps
d’avoir avec soi assez de corps pour passer intact, intouchable, misérable et vierge à travers toutes les saletés sexuelles de l’enfer.

Le duo Duval-Doneda insuffle cette réalité, où le corps n’est plus que le corps, certitude rendue à sa puissance, à sa présence radicale et supérieure, épurée des poux de l’esprit. Les sons, les souffles, les mots sont des univers, une irruption de la matière qui ouvre des espaces, tirés du silence ou au silence. Comme re-naître, re-vivifier, par-delà,  dans le mouvement de l’être, à partir d’un acte de son.

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